On se gratte, parfois jusqu’au sang, pour tenter de soulager une démangeaison. Si, bien souvent, cela ne présente aucun signe de gravité, il arrive que le prurit soit le symptôme d’une maladie plus grave ou d’un dysfonctionnement du corps (lymphome, maladie du foie…).Explications avec le Dr Marc Perrussel, dermatologue à Rennes et membre du Syndicat national des dermatologues.
Bien souvent, une maladie de peau
Dans près de 90 % des cas, les démangeaisons proviennent d’une maladie de peau. Les lésions dermatologiques comme l’eczéma (dermatite atopique), le psoriasis, l’urticaire, le lichen…, dès lors qu’il y a une inflammation, s’accompagne d’un prurit.
Sans oublier : les démangeaisons peuvent aussi provenir de piqûres d’insectes, de la présence d’un parasite (gale…), d’une sécheresse cutanée, d’une réaction au soleil.
Que faire : « Un important prurit a un retentissement majeur sur la qualité de vie. Cela peut conduire au suicide. Il faut le prendre en charge en trouvant la cause et en donnant un traitement pour soulager les démangeaisons. Aujourd’hui, les immunologistes mettent au point des molécules qui agiront spécifiquement sur la molécule du prurit (anti IL31) », explique le Dr Perrussel.