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Une mobilisation sans précédent dans le monde médical

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 suscite une vive opposition parmi les médecins libéraux. Les principaux syndicats du secteur dénoncent une « rupture historique » et appellent à une mobilisation unie. Dès le 3 décembre, des actions de protestation débuteront, culminant avec une grève nationale des consultations prévue du 5 au 15 janvier 2026.

Ce mouvement de contestation intervient dans un contexte où la médecine libérale n’avait jamais connu une telle unité syndicale. Rejoints par des collectifs comme Comeli, Médecins pour demain ou Jeunes Médecins, ces acteurs dénoncent le contenu du PLFSS 2026, qu’ils considèrent comme une menace pour leur profession et leur indépendance.

Les raisons de la grève des médecins libéraux

Une atteinte à la démocratie sanitaire

Les syndicats estiment que ce projet de loi remet en cause la démocratie sanitaire en supprimant la négociation conventionnelle. Jusqu’ici, les tarifs des actes médicaux étaient fixés après concertation entre l’Assurance maladie et les représentants des médecins. Désormais, l’administration centrale pourrait les réduire unilatéralement. Cette évolution est perçue comme une « rupture historique » fragilisant l’autonomie des praticiens et leur rôle dans l’organisation des soins.

Une menace pour l’accès aux soins

Au-delà des aspects tarifaires, les syndicats alertent sur les conséquences pour les patients. La réduction des moyens financiers des médecins pourrait aggraver les difficultés d’accès aux soins, déjà présentes dans de nombreux territoires. Les praticiens craignent l’extension des déserts médicaux et des délais de rendez-vous encore plus longs. La réforme est donc vue comme une menace pour l’équité et la qualité des soins en France.

Le rejet des contrats d’engagement France Santé

Les syndicats appellent aussi à refuser la signature des contrats d’engagement France Santé. Ces contrats, jugés trop contraignants et peu rémunérateurs, imposent des obligations supplémentaires sans contrepartie adaptée. Ils sont perçus comme un contrôle administratif accru qui limite la liberté d’exercice des médecins. Le rejet de ces contrats s’inscrit dans une volonté de préserver une médecine libérale indépendante et responsable.

Un calendrier de mobilisation inédit

Actions dès le 3 décembre

Le mouvement ne se limite pas à la grève de janvier. Dès le 3 décembre, des actions seront menées dans le Sud-Est, selon Midi Libre. Les syndicats proposent de suspendre l’alimentation du dossier médical partagé et de demander la validation des arrêts de travail via Amelipro. Ces mesures visent à démontrer concrètement l’impact du mécontentement sur le fonctionnement du système de santé.

Une grève nationale du 5 au 15 janvier

Le point d’orgue de la contestation aura lieu du 5 au 15 janvier 2026. Pendant cette période, les consultations médicales seront annulées dans tout le pays, ce qui perturbera l’accès aux soins. Les syndicats annoncent un « mouvement de grève sans précédent » avec pour mot d’ordre : « Du 5 janvier au 15 janvier, la médecine libérale ne répond plus. » Cette mobilisation vise à souligner l’importance de leur message et à alerter sur les conséquences du projet de loi pour les patients.

Une manifestation nationale le 7 janvier à Paris

Une grande manifestation est aussi prévue le 7 janvier à Paris. Les syndicats espèrent rassembler des milliers de médecins venus de toute la France pour dénoncer le PLFSS 2026. Cet événement doit permettre d’attirer l’attention de l’opinion publique et de faire pression sur le gouvernement. Pour les praticiens, c’est un moment clé pour défendre l’avenir de la médecine libérale.

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