Le séjour à la morgue fait partie des différentes étapes du parcours du corps impliquées par le décès d’une personne à l’hôpital. Mais comment cela se passe-t-il exactement ? Combien de temps le défunt peut-il y rester ? Quels sont les frais impliqués ? Antonio Elias Adam, responsable de la chambre mortuaire de l’hôpital Paris Saint-Joseph, nous ouvre les portes de ce service hospitalier discret et tabou.
La morgue, un service hospitalier comme les autres
On estime que 58% des Français meurent dans un établissement de santé (hôpital public ou privé et clinique privée). Autant de personnes concernées par le séjour à la morgue, service hospitalier consacré à la conservation et à la préparation du corps avant son inhumation ou sa crémation.
Et malgré son activité importante, elle reste mystérieuse pour bon nombre d’entre nous. Tellement que l’on continue de l’appeler ainsi, alors que le terme « chambre mortuaire » serait plus approprié : « Le mot ‘morgue’ fait peur, remarque Antonio Elias Adam, responsable de la chambre mortuaire de l’hôpital Paris Saint-Joseph. On parle plutôt de ‘chambre mortuaire’ car cela appartient à l’hôpital, comme on dit ‘la chambre des patients’. Avant, on nous confondait même avec les croque-morts, qui eux sont des employés des pompes funèbres ! »
Quant à l’image glauque qu’une chambre mortuaire peut inspirer, M. Adam…