A l’heure où plus d’un Français sur deux meurt dans un établissement de santé, nombreuses peuvent être les interrogations à ce sujet : où est placé le corps du défunt ? Sous combien de temps les proches sont-ils prévenus ? Des soins sont-ils prodigués ? Quels sont les frais ? Yannick Tolila-Huet, cadre de santé, responsable de la chambre mortuaire des hôpitaux Bichat et Beaujon et présidente de la Collégiale des chambres mortuaires de l’Assistante publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), a répondu à nos questions sans tabou.

En 2016, sur les 594 000 personnes décédées en France, 59% d’entre elles se sont éteintes dans un établissement de santé (1). Le caractère angoissant de la mort est présent dans toutes les situations, mais un tabou et une méconnaissance subsistent lorsqu’elle survient à l’hôpital, d’autant plus pour la personne en fin de vie et ses proches qui peuvent rapidement se trouver démunis. Yannick Tolila-Huet, cadre de santé, responsable de la chambre mortuaire des hôpitaux Bichat et Beaujon et présidente de la Collégiale des chambres mortuaires de l’Assistante publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), y est, elle, confrontée tous les jours. Elle a accepté de répondre aux questions que l’on se pose tous pour nous éclairer à ce sujet, mais également aider les personnes concernées à s’organiser du mieux possible.

La toilette mortuaire dans la chambre du patient est réalisée immédiatement après son décès

Quand une personne décède à l’hôpital, la…

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