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La médecine esthétique, une pratique très répandue

La médecine esthétique s’est largement démocratisée. Selon les chiffres 2025 de l’Imcas, 1,2 million de Français ont déjà eu recours à des injections. Cette popularité laisse penser que ces soins sont très accessibles. Cependant, leur coût reste parfois élevé, malgré l’apparition de franchises comme la Clinique des Champs Elysées ou Lazeo. Par ailleurs, certains freins sociaux existent : les effets secondaires tels que gonflements, ecchymoses ou irritations peuvent être difficiles à assumer selon le métier exercé, explique le Dr Gautier Doat, médecin généraliste et directeur médical du Laboratoire Eau Thermale Avène.

Les enjeux médicaux et les contre-indications

La médecine esthétique est avant tout une pratique médicale. Elle nécessite une évaluation complète de la personne, prenant en compte son phototype, sa santé et ses antécédents. Certaines contre-indications, comme une maladie chronique non stabilisée, la prise d’anticoagulants ou une peau fragilisée par une blessure ou un traitement, peuvent rendre ces actes risqués, rappelle le médecin.

Une dermocosmétique de plus en plus technique

Au-delà des aspects psychologiques, comme la peur de la douleur ou des complications, la demande en produits cosmétiques performants augmente. Les Français souhaitent simplement être eux-mêmes, mais en mieux. Les abus des célébrités dans les années 90, qui ont parfois défiguré leur visage, ont laissé des traumatismes. La difficulté d’accès à certains soins en raison des déserts médicaux en France contribue aussi à cette tendance.

Cela explique en partie l’essor d’une dermocosmétique plus sophistiquée, qui promet des résultats visibles sans risque social ni coût excessif. La demande pour des soins capables de rivaliser avec la médecine esthétique est en forte croissance. Par exemple, la recherche montre une hausse de 84 % en un an des recherches sur les « crèmes lifting visage » (données Semrush, juin 2024 vs juin 2025).

Les innovations inspirées de la médecine esthétique

De plus en plus de soins cosmétiques sont présentés comme des alternatives aux injections, peelings ou appareils utilisant la lumière ou la radiofréquence. La recherche en la matière progresse rapidement. Aujourd’hui, il est possible de déterminer précisément les concentrations d’actifs pour agir en deux phases : corriger les signes visibles du vieillissement et ralentir leur apparition. Ces produits respectent la santé de la peau, même sensible, en évitant la toxicité.

Les cellules en fin de vie, proches de l’apoptose, sécrètent des molécules pro-inflammatoires appelées SASP. Ces molécules modifient la morphologie cellulaire et la qualité de leur ADN. La compréhension de ces mécanismes permet d’élaborer des soins plus ciblés pour retarder le vieillissement cutané.

Les chercheurs ont également montré que l’âge de la peau ne correspond pas forcément à l’âge chronologique. Il existe un décalage entre l’âge biologique et l’âge réel, influencé par la génétique, l’exposition à l’environnement et les routines beauté. En identifiant les biomarqueurs du vieillissement, ils ont découvert des protéines clés qui peuvent ralentir ou accélérer ce processus, explique le Dr Doat.

Les ingrédients anti-âge incontournables

Les formulations les plus avancées ciblent les besoins précis de la peau. Elles stimulent la régénération, combattent la sénescence cellulaire et renforcent les mécanismes de réparation. Une étude d’Avène montre qu’évaluer cinq signes de vieillissement (rides, teint, volume, fermeté, éclat) peut faire paraître la peau 7 ans plus jeune.

Parmi les ingrédients phares, on trouve :

  • L’acide hyaluronique, de différents poids moléculaires, pour retenir l’eau et rendre la peau souple.
  • L’acide polyglutamique, qui hydrate quatre fois plus que l’acide hyaluronique.
  • Le rétinal (vitamine A dérivée) pour stimuler le renouvellement cellulaire et la production de collagène. Associé à l’acide hyaluronique microscopique, il double la synthèse de collagène.
  • Le bakuchiol, une alternative végétale au rétinol, qui agit sans irritation.
  • Le niacinamide (vitamine B3), pour renforcer la barrière cutanée, unifier le teint et calmer l’inflammation.
  • La vitamine C, pour protéger contre le stress oxydatif et raviver l’éclat.
  • Les hexapeptides, comme l’argireline, qui stimulent la production de protéines essentielles comme le collagène, la kératine et l’élastine.

Cosmétique ou médecine esthétique : comment choisir ?

La cosmétique agit principalement en surface. Elle hydrate, élimine les cellules mortes rapidement, et protège la peau du stress oxydatif. Elle contribue aussi à réguler le microbiote cutané, favorisant une barrière saine.

La médecine esthétique intervient en profondeur. Elle agit sur les mécanismes internes de la peau, comme la régénération cellulaire ou la production de collagène, pour préserver un aspect frais et unifié sur le long terme. Elle peut aussi corriger des volumes ou des asymétries.

Les deux approches sont complémentaires. La meilleure stratégie combine soins esthétiques ponctuels et routine quotidienne adaptée à la maison.

Les soins préventifs et post-acte esthétique

Avant un acte esthétique, les soins cosmétiques renforcent la barrière cutanée et améliorent la tolérance, réduisant les risques de marques ou de rougeurs. Jusqu’à une semaine après, les soins réparateurs et apaisants accélèrent la cicatrisation et le confort de la peau.

De nouveaux produits peuvent également être utilisés plusieurs mois après un traitement (injections, laser, peeling, fils tenseurs). Ces soins, proches de l’effet des injectables, stimulent la production naturelle d’acide hyaluronique et de collagène, améliorant la tonicité cutanée. Une étude interne d’Avène, menée avec la dermatologue Valeria Barreto Campos, a montré que l’utilisation d’un soin spécifique 15 jours avant un protocole améliore la récupération et le confort. La protection solaire reste essentielle, car le soleil est le principal facteur de vieillissement extrinsèque.

Notre sélection de soins pour une peau dynamique

  • Soin post-ménopause au bakuchiol de Bernard Cassière : il lifte, redensifie et défroisse le visage. Disponible en 1 ou 3 séances, avec ou sans massage intra-buccal. Prix : 90 € pour 70 minutes.
  • Soin Nutrilessence de Yon-Ka : il utilise des huiles essentielles pour apaiser et nourrir la peau, combinant harmonie physique et psychique. Prix : 90 € pour 60 minutes.
  • Crème lifting 0,1 % Rétinal, Avène : 59,90 € les 30 ml.
  • Huile végétale Immortelle, Pranarom : 13,50 € les 10 ml.
  • Ampoules glycolic + E + F, Mesoestetic : 42 € pour 10 x 2 ml.
  • Crème à l’acide hyaluronique et polyglutamique, Aroma-Zone : 8,95 € les 50 ml.
  • Crème de nuit anti-taches, Laboratoires de Biarritz : 29,90 € les 50 ml.
  • Crème Micro-Lift Yeux & Lèvres, Avène : 44,90 € les 15 ml.
  • Capture Totale Hyalushot, Dior : 95 € les 15 ml.
  • Juvens 250, pour lutter contre le stress oxydatif, Telostim : 43,95 € pour 56 gélules.
  • Masque LED CryoGlow, Shark : 349,99 €.
  • Sérum Tenseur, Avène : 54,90 € les 20 ml.

Notre expert : Dr Gautier Doat, médecin généraliste et directeur médical du Laboratoire Eau Thermale Avène

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