Parler en dormant est un phénomène très fréquent. Mais pour certains, parler durant leur sommeil, c’est toutes les nuits. Cris, pleurs, chuchotements, marmonnements ou langage très clair, la somniloquie se manifeste de différentes façons. Entre la crainte de réveiller son.a conjoint.e, la crainte de divulguer des secrets ou de tenir des propos orduriers, la somniloquie n’est pas un phénomène toujours facile à vivre. On fait le point avec la psychothérapeute Ginevra Uguccioni, également neuropsychologue dans l’unité des pathologies du sommeil à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière et auteur d’une thèse sur la somniloquie en 2015.
La somniloquie n’est pas un trouble du sommeil
Parler en dormant est un phénomène assez fréquent. Il nous est presque à tous arrivés de dormir avec une personne et de s’entendre dire au réveil : « tu as parlé cette nuit ! ». Ce phénomène-là concerne 71 % des hommes et 75 % des femmes. Mais la somniloquie, la vraie, celle qui consiste à parler toutes les nuits ou presque est beaucoup moins fréquente. Seule 1,5 % de la population adulte serait quotidiennement somniloque.
Le phénomène est davantage fréquent chez les enfants. Selon un article publié dans la revue médicale WebMD, 50 % des enfants âgés de 3 à 10 ans parlent durant leur sommeil.
« Les somniloques ne représentent qu’1 à 2 % de la population », note Ginevra Uguccioni, neuropsychologue et autrice d’une thèse sur la somniloquie. Ce phénomène n’est pas considéré comme une pathologie, car il n’engendre pas de…