La revue Prescrire reproche à l’Agence européenne du médicament d’avoir été laxiste en autorisant la commercialisation du daclizumab ou Zinbryta® dans le traitement de la sclérose en plaques. Explications.
« Un médicament qui n’aurait jamais dû être autorisé. » La revue médicale indépendante Prescrire ne mâche pas ses mots quand, dans une note d’information datée du 1er mai 2018, elle mentionne le daclizumab, une molécule autorisée en Europe depuis juillet 2016 sous le nom de Zinbryta® dans le traitement de la sclérose en plaque.
12 cas d’inflammation cérébrale dont 3 décès
Ce médicament, qui n’a jamais été commercialisé en France, est un immunosuppresseur, dont l’action est donc d’inhiber ou de prévenir l’activité du système immunitaire. En mars 2018, moins de deux ans après l’autorisation du Zinbryta®, l’Agence européenne du médicament (EMA) demande la suspension et le rappel de ce médicament suite à la survenue de 12 cas d’inflammation cérébrale dans le monde, dont trois décès. Mais pour la revue Prescrire, cette décision survient trop tard : « l’Agence européenne du médicament n’aurait jamais dû autoriser ce médicament. » En effet, « dès le stade de l’…