Non classé

Home Non classé

Un nouveau traitement révolutionne la lutte contre le glioblastome

0

Un essai clinique européen ouvre la voie à un traitement innovant contre le glioblastome

Le glioblastome est la forme la plus agressive et la plus courante des cancers du cerveau. En France, environ 3 500 personnes sont diagnostiquées chaque année, principalement des personnes âgées, selon le groupe ELSAN. Cette tumeur se développe à partir des cellules gliales, essentielles au bon fonctionnement du système nerveux central. Lorsqu’elles se multiplient de manière incontrôlée, elles forment une masse tumorale qui envahit le tissu cérébral et perturbe gravement les fonctions cognitives et motrices.

Le caractère très invasif du glioblastome rend son traitement particulièrement difficile. La tumeur se propage rapidement dans le cerveau, rendant presque impossible une ablation totale par chirurgie. Après le diagnostic, la chirurgie est généralement la première étape du traitement, visant à retirer autant de tissu tumoral que possible, tout en conservant les zones cérébrales vitales. En France, la survie médiane après un diagnostic est d’environ 15 mois. Malgré des perspectives limitées, la recherche continue d’ouvrir de nouvelles voies pour améliorer la prise en charge de cette maladie.

Un nouveau traitement en phase d’expérimentation

Depuis février 2024, un essai clinique international est en cours, impliquant le Centre de cancérologie UPMC Hillman à Pittsburgh et le CHU de Lille, où l’étude vient de débuter. Cette innovation est portée par la start-up Hemerion, spécialisée dans le développement de traitements pour le glioblastome, qui a récemment reçu un trophée pour le caractère prometteur de cette approche.

Comment fonctionne cette nouvelle thérapie ?

Selon Maximilien Vermandel, président et cofondateur d’Hemerion, ce traitement consiste à administrer aux patients une molécule photosensible qui se fixe uniquement sur les cellules tumorales. Lorsqu’elle est activée par un laser, la molécule détruit ces cellules. Concrètement, « partout où la lumière passera dans le cerveau, les cellules tumorales seront éliminées », explique-t-il.

Les objectifs et premiers résultats

Ce traitement vise à prolonger la survie des patients et à limiter les récidives. Maximilien Vermandel précise qu’il souhaite « démultiplier le délai entre la chirurgie et la récidive ». Actuellement, celle-ci survient généralement dans les 6 à 7 mois, alors que les premiers patients ont vu leur récidive retardée de 17 mois grâce à cette technique. Ces premiers résultats sont encourageants, d’autant plus qu’ils sont obtenus lors de l’opération, sans affecter la qualité de vie des malades.

Un espoir pour l’avenir

« C’est une thérapie dans laquelle nous, oncologues, plaçons beaucoup d’espoir »,

Actuellement, douze patients participent à cet essai. Selon le professeur Nicolas Reyns, co-inventeur du traitement, il s’agit d’un progrès important. Il espère que le glioblastome pourra devenir une maladie chronique, avec une survie prolongée, et que cette approche sera reconnue comme faisant partie du standard de soins.

Ce double essai, mené à la fois aux États-Unis et en Europe, permet de travailler de concert avec les réglementations sanitaires des deux continents. Selon le directeur médical d’Hemerion, cela constitue un avantage pour les discussions à venir. La mise sur le marché de cette thérapie pourrait intervenir d’ici 2030, bénéficiant à environ 32 000 personnes en Europe et aux États-Unis. Si le glioblastome reste un défi majeur, ces avancées laissent entrevoir de nouvelles possibilités pour offrir aux patients des traitements plus efficaces et une meilleure qualité de vie.

Médecins en colère : la grève historique qui secoue la Sécurité Sociale

0

Une mobilisation sans précédent dans le monde médical

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 suscite une vive opposition parmi les médecins libéraux. Les principaux syndicats du secteur dénoncent une « rupture historique » et appellent à une mobilisation unie. Dès le 3 décembre, des actions de protestation débuteront, culminant avec une grève nationale des consultations prévue du 5 au 15 janvier 2026.

Ce mouvement de contestation intervient dans un contexte où la médecine libérale n’avait jamais connu une telle unité syndicale. Rejoints par des collectifs comme Comeli, Médecins pour demain ou Jeunes Médecins, ces acteurs dénoncent le contenu du PLFSS 2026, qu’ils considèrent comme une menace pour leur profession et leur indépendance.

Les raisons de la grève des médecins libéraux

Une atteinte à la démocratie sanitaire

Les syndicats estiment que ce projet de loi remet en cause la démocratie sanitaire en supprimant la négociation conventionnelle. Jusqu’ici, les tarifs des actes médicaux étaient fixés après concertation entre l’Assurance maladie et les représentants des médecins. Désormais, l’administration centrale pourrait les réduire unilatéralement. Cette évolution est perçue comme une « rupture historique » fragilisant l’autonomie des praticiens et leur rôle dans l’organisation des soins.

Une menace pour l’accès aux soins

Au-delà des aspects tarifaires, les syndicats alertent sur les conséquences pour les patients. La réduction des moyens financiers des médecins pourrait aggraver les difficultés d’accès aux soins, déjà présentes dans de nombreux territoires. Les praticiens craignent l’extension des déserts médicaux et des délais de rendez-vous encore plus longs. La réforme est donc vue comme une menace pour l’équité et la qualité des soins en France.

Le rejet des contrats d’engagement France Santé

Les syndicats appellent aussi à refuser la signature des contrats d’engagement France Santé. Ces contrats, jugés trop contraignants et peu rémunérateurs, imposent des obligations supplémentaires sans contrepartie adaptée. Ils sont perçus comme un contrôle administratif accru qui limite la liberté d’exercice des médecins. Le rejet de ces contrats s’inscrit dans une volonté de préserver une médecine libérale indépendante et responsable.

Un calendrier de mobilisation inédit

Actions dès le 3 décembre

Le mouvement ne se limite pas à la grève de janvier. Dès le 3 décembre, des actions seront menées dans le Sud-Est, selon Midi Libre. Les syndicats proposent de suspendre l’alimentation du dossier médical partagé et de demander la validation des arrêts de travail via Amelipro. Ces mesures visent à démontrer concrètement l’impact du mécontentement sur le fonctionnement du système de santé.

Une grève nationale du 5 au 15 janvier

Le point d’orgue de la contestation aura lieu du 5 au 15 janvier 2026. Pendant cette période, les consultations médicales seront annulées dans tout le pays, ce qui perturbera l’accès aux soins. Les syndicats annoncent un « mouvement de grève sans précédent » avec pour mot d’ordre : « Du 5 janvier au 15 janvier, la médecine libérale ne répond plus. » Cette mobilisation vise à souligner l’importance de leur message et à alerter sur les conséquences du projet de loi pour les patients.

Une manifestation nationale le 7 janvier à Paris

Une grande manifestation est aussi prévue le 7 janvier à Paris. Les syndicats espèrent rassembler des milliers de médecins venus de toute la France pour dénoncer le PLFSS 2026. Cet événement doit permettre d’attirer l’attention de l’opinion publique et de faire pression sur le gouvernement. Pour les praticiens, c’est un moment clé pour défendre l’avenir de la médecine libérale.

Le tabagisme léger met-il votre cœur en danger ? Les chercheurs tirent la sonnette d’alarme

0

Une étude sur le tabagisme léger et ses risques pour le cœur

Des chercheurs du Centre pour la prévention des maladies cardiovasculaires de l’Université Johns Hopkins, aux États-Unis, ont mené une large étude. Ils ont analysé 22 recherches regroupant plus de 300 000 participants pour évaluer l’impact du tabagisme « léger » sur la santé cardiovasculaire.

Pendant près de 20 ans, l’équipe a enregistré plus de 125 000 décès et 54 000 événements liés au cœur, comme des infarctus, des AVC ou des insuffisances cardiaques. Les résultats, publiés dans la revue PLOS Medicine, montrent que même fumer entre 2 et 5 cigarettes par jour augmente significativement les risques pour le cœur et la mortalité.

Un risque accru même avec peu de cigarettes

Les chercheurs précisent que fumer seulement 2 à 5 cigarettes par jour augmente d’environ 50 % le risque d’insuffisance cardiaque et de 60 % le risque de décès pour toutes causes confondues, par rapport aux non-fumeurs. Ils soulignent que ce risque diminue principalement dans la première décennie après l’arrêt du tabac, et continue de diminuer tant que la personne reste abstinente.

Ils en concluent que réduire sa consommation de cigarettes n’offre pas les mêmes bénéfices qu’arrêter complètement de fumer. Cependant, malgré une baisse progressive du risque, certains anciens fumeurs conservent un risque cardiaque plus élevé que les non-fumeurs, jusqu’à trente ans après avoir arrêté de fumer.

Il n’existe pas de « zone sans risque »

Les chercheurs américains insistent sur le fait qu’il s’agit de l’une des plus vastes études sur le sujet, utilisant des données de qualité issues de la littérature épidémiologique cardiovasculaire. Selon eux, il n’y a pas de « zone sûre » où le tabac présenterait peu de dangers.

Fumer seulement deux cigarettes par jour reste associé à un risque accru pour le cœur et à une mortalité plus élevée. Les scientifiques insistent : « Même de faibles doses de tabac entraînent des risques cardiovasculaires importants. » Ils recommandent donc d’arrêter de fumer dès que possible pour réduire ces risques.

Source : Association between cigarette smoking status, intensity, and cessation duration with long-term incidence of nine cardiovascular and mortality outcomes: The Cross-Cohort Collaboration, Plos One, novembre 2025

Redressez votre poitrine naturellement avec ces 12 exercices simples

0

Poitrine tombante : ces 12 exercices pour la redresser naturellement à la maison

De nombreuses femmes constatent, le matin devant le miroir, que leur décolleté est moins ferme. Le soutien-gorge ne remonte plus autant qu’avant, ce qui peut donner l’impression d’une poitrine tombante. Ce phénomène peut résulter de la grossesse, des variations de poids, de l’âge ou d’une posture inadéquate liée à une journée passée assise devant un écran. Ces changements se voient souvent sur la forme des seins.

Il est courant d’entendre qu’il suffirait de travailler les pectoraux pour améliorer la situation. En réalité, le maintien de la poitrine dépend de plusieurs éléments. La poitrine est principalement constituée de graisse, de glandes mammaires, de ligaments, et est posée sur les muscles du thorax, enveloppée dans une peau plus ou moins ferme. Comprendre ce que peuvent faire des exercices pour raffermir la poitrine permet de fixer des attentes réalistes et de choisir les bons gestes. Mais il est aussi important de connaître pourquoi la poitrine tombe et comment l’activité physique peut l’aider à mieux se maintenir.

Ce qui se passe réellement sous la peau

Avec le temps, les ligaments qui soutiennent les seins se distendent. La peau perd de son élasticité, et le volume de graisse peut fluctuer, ce qui donne cette impression de poitrine tombante. La grossesse, l’allaitement, une perte de poids rapide, le tabac, l’exposition au soleil sans protection ou un soutien-gorge inadapté accentuent ce relâchement. Il est important de noter que les seins ne contiennent pas de muscles, ils ne peuvent donc pas se contracter comme ceux des bras ou des jambes.

En revanche, l’activité physique peut renforcer les muscles du haut du corps, notamment les pectoraux, le dos et les épaules. Ces muscles jouent un rôle de soutien naturel. En les renforçant et en améliorant la posture, la poitrine semble plus haute, le buste plus ouvert, et le décolleté mieux dessiné. Les exercices pour remonter la poitrine visent donc principalement à tonifier le haut du corps et à repositionner la cage thoracique dans une posture plus fière.

12 exercices pour raffermir et redresser la poitrine à la maison

Bonne nouvelle : il est possible de travailler chez soi pour redresser sa poitrine naturellement, sans salle de sport. Avec un tapis, un mur, une chaise, et éventuellement deux petites bouteilles d’eau à la place des haltères, vous pouvez effectuer plusieurs exercices. L’objectif est de renforcer les pectoraux, le dos et d’améliorer la posture pour créer un soutien musculaire efficace, tout en évitant de forcer sur les articulations.

  • Pompes contre le mur : debout face à un mur, mains à hauteur de la poitrine, pliez les coudes pour rapprocher le buste du mur puis repoussez. Idéal pour débuter sans trop solliciter les poignets.
  • Pompes au sol sur les genoux : en appui sur les mains et les genoux, corps aligné, descendez la poitrine vers le sol en gardant les coudes près du buste. Cet exercice sollicite fortement les pectoraux.
  • Pompes classiques : en appui sur les pointes de pieds, descendez la poitrine en pliant les coudes, pour un travail plus intense de la poitrine, des bras et des muscles abdominaux.
  • Développé couché avec haltères ou bouteilles : allongée sur le dos, bras fléchis de chaque côté de la poitrine, poussez les charges vers le plafond puis redescendez lentement. Cet exercice permet de galber le haut du buste.
  • Écarté couché : allongée, bras tendus au-dessus de la poitrine, ouvrez les bras de chaque côté puis ramenez-les, pour étirer et renforcer toute la zone pectorale.
  • Pullover avec une charge : allongée sur le dos, bras tendus au-dessus de la poitrine, laissez descendre la charge derrière la tête puis ramenez-la. Cela travaille à la fois les pectoraux et le dos.
  • Dips sur chaise : mains posées sur le bord d’une chaise stable, pieds devant vous, fléchissez les coudes pour descendre les fessiers, puis remontez. Attention à ne pas creuser exagérément les épaules.
  • Pression des paumes contre la poitrine : debout ou assise, mains jointes en prière au niveau du sternum, pressez fortement les paumes l’une contre l’autre en gardant les épaules basses.
  • Pression des paumes bras tendus : bras tendus devant vous, mains l’une contre l’autre, poussez et relâchez plusieurs fois pour activer les muscles profonds, sans matériel.
  • Rowing buste penché : légèrement penchée en avant, dos droit, tirez les coudes vers l’arrière pour rapprocher les omoplates. Cela ouvre instantanément la poitrine.
  • Posture du cobra au sol : allongée sur le ventre, mains près des épaules, décollez doucement la poitrine en ouvrant le thorax, sans forcer sur le bas du dos, pour étirer l’avant du corps.
  • Auto grandissement contre un mur : dos plaqué au mur, nuque, épaules et bassin en contact, respirez profondément en imaginant votre tête se hisser vers le plafond. Idéal pour corriger une posture voûtée.

Pour chaque mouvement, respirez de façon fluide, contrôlez bien vos gestes et arrêtez si une douleur aiguë apparaît. Il ne s’agit pas de vous épuiser, mais de créer une routine d’exercices pour renforcer et remonter la poitrine que vous pourrez répéter régulièrement.

Organiser vos séances et quelques astuces pour un buste plus haut

Vous pouvez planifier trois à quatre séances par semaine en alternant les types d’exercices. Par exemple, une séance peut combiner plusieurs pompes ou développé couché, des exercices pour le dos, et des postures statiques comme la pression des paumes. Une autre séance privilégiera le renforcement du dos et l’ouverture de la cage thoracique avec le rowing et la posture du cobra. Ces pratiques contribuent rapidement à donner une apparence de poitrine plus haute, aussi bien sur les photos que dans le miroir.

Pour soutenir ces efforts, quelques habitudes simples peuvent faire la différence : terminer la douche par un jet d’eau tiède suivi d’un jet plus frais sur le buste, réaliser des massages réguliers avec une huile végétale en mouvements circulaires, hydrater la peau du décolleté quotidiennement, et porter un soutien-gorge bien ajusté. En cas d’antécédents médicaux, de douleurs persistantes ou après une grossesse, il est conseillé de consulter un professionnel de santé avant de débuter un programme intensif. Ces conseils doivent rester adaptés à votre confort et à votre confiance en vous.

Le vaccin HPV : la clé pour prévenir le cancer du col de l’utérus

0

Le vaccin contre le HPV, une prévention efficace contre le cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus demeure un problème majeur de santé publique. Il est presque toujours causé par une infection persistante à certains types de papillomavirus humains (HPV) à « haut risque ». Selon l’Institut national du cancer (INCa), en France, chaque année, 6 400 cas de cancers sont liés à ces virus. Parmi eux, un quart concerne des hommes, et environ 1 000 personnes en décèdent chaque année.

Dans 60 % des cas, l’infection par le HPV survient au début de la vie sexuelle. C’est pourquoi la vaccination est recommandée dès l’âge de 11 ans, chez les filles comme chez les garçons. Elle permet de prévenir l’infection par les souches virales les plus oncogènes, évitant ainsi l’apparition de lésions précancéreuses, puis de cancers à long terme.

Une étude large sur l’efficacité du vaccin

Pour mesurer l’impact du vaccin sur le taux de cancer, des chercheurs de l’institut Cochrane, en Grande-Bretagne, ont réalisé une méta-analyse regroupant 225 études. Au total, plus de 332 millions de personnes ont été incluses. Les résultats sont encourageants : ils confirment que, avec le temps, le vaccin joue un rôle clé pour réduire la progression vers un cancer.

Particulièrement efficace lorsque la vaccination intervient avant la première exposition au virus, l’étude montre que les filles vaccinées avant 16 ans ont 80 % moins de risques de développer un cancer du col de l’utérus que celles non vaccinées. La sécurité du vaccin est également soulignée : les effets indésirables sont légers, principalement locaux, et aucune réaction grave n’a été signalée. L’efficacité du vaccin HPV est désormais confirmée non seulement pour prévenir les lésions précancéreuses, mais aussi, dans certains cas, pour réduire l’apparition du cancer.

Une couverture vaccinale encore insuffisante en France

Malgré ses bénéfices, la vaccination reste peu répandue en France. Selon la Haute autorité de santé (HAS), en 2024, seulement 48 % des filles et 24,5 % des garçons de 16 ans ont reçu un schéma complet de deux doses. Ces chiffres sont bien en dessous de l’objectif national de 80 % chez les adolescents et de l’objectif mondial de l’OMS, fixé à 90 % chez les jeunes filles de 15 ans.

Concernant les autres cancers liés au HPV, comme ceux de la vulve, de l’anus ou du pénis, le vaccin semble également efficace. Toutefois, les preuves sont moins solides, en raison du nombre plus limité d’études, ces cancers étant plus rares.

Source : Effects of human papillomavirus (HPV) vaccination programmes on community rates of HPV‐related disease and harms from vaccination, Cochrane library, novembre 2025.

La France dépasse ses records d’antibiotiques en 2024 : un danger pour la santé

0

Une augmentation de 5,4 % en un an : la France, deuxième plus gros consommateur d’antibiotiques en Europe en 2024

Selon une étude de Santé publique France, la consommation d’antibiotiques en France a repris un niveau comparable à celui d’avant la pandémie de Covid-19. Cette hausse représente un risque accru de développement de bactéries résistantes aux traitements.

En 2024, la consommation d’antibiotiques a augmenté de 4,8 % par rapport à 2023, avec 860 prescriptions pour 1 000 habitants, en ville et hors secteur hospitalier. La consommation exprimée en Doses définies journalières (DDJ) atteint 22,1 DDJ pour 1 000 habitants, soit une hausse de 5,4 % par rapport à l’année précédente.

Avec cette progression, la France se place au deuxième rang européen en matière de consommation d’antibiotiques. En 2022, selon une étude du Centre européen pour la prévention des maladies, elle occupait la quatrième place, derrière Chypre, la Grèce et la Roumanie.

La DDJ retrouve ainsi « des niveaux comparables à ceux d’avant la pandémie de Covid-19 (2019) », confirme Santé publique France dans son communiqué.

Une consommation plus élevée depuis 2019

Le niveau de 22,1 DDJ par 1 000 habitants n’avait pas été atteint depuis 2019. En 2020 et 2021, la consommation avait chuté, atteignant 18,1 et 19 DDJ, en raison des difficultés d’accès aux soins et des mesures sanitaires liées à la pandémie, comme les confinements et la réduction des consultations médicales.

La tendance s’est inversée en 2022, avec une reprise des infections hivernales et une augmentation des prescriptions. Au total, 27,2 millions de patients ont reçu au moins une ordonnance d’antibiotiques en 2024, représentant 40 % de la population civile.

Santé publique France souligne que la consommation varie selon l’âge et le sexe. La prescription chez les enfants a fortement augmenté au troisième trimestre 2024, en lien avec une activité épidémique importante concernant les infections virales, qui ne justifient normalement pas la prescription d’antibiotiques.

Les femmes sont davantage concernées, avec 54,7 % des prescriptions en DDJ et 57,5 % des prescriptions totales, alors qu’elles représentent 51,6 % de la population. Chez les personnes âgées de plus de 65 ans, ce sont plutôt les hommes qui sont plus souvent traités.

Les régions qui consomment le plus d’antibiotiques sont la Corse (26,1 DDJ pour 1 000 habitants), la Provence-Alpes-Côte d’Azur (25,4), les Hauts-de-France (24,2) et l’Île-de-France (23,2). À l’inverse, la consommation est plus faible en Outre-mer, notamment en Guyane (12 DDJ) et à La Réunion (18,8), ainsi qu’en région Centre-Val de Loire (18,2).

Enfin, la consommation chez les dentistes reste stable (-0,2 %), tandis qu’elle augmente chez les médecins généralistes (+6,5 %) et spécialistes (+1,5 %).

Risque accru d’antibiorésistance

La forte consommation d’antibiotiques en France alarme Santé publique France, qui met en garde contre le développement de bactéries résistantes. L’usage excessif et parfois inapproprié des antibiotiques favorise cette résistance, ce qui complique le traitement des infections.

Dans son communiqué, l’organisme insiste sur l’importance de renforcer la sensibilisation des prescripteurs et des patients à un usage prudent des antibiotiques. La stratégie nationale 2022-2025, prolongée jusqu’en 2027, vise à réduire les prescriptions à un objectif de 650 pour 1 000 habitants, mais cet objectif reste encore éloigné.

« Nous sommes encore loin de l’objectif cible (…). Ainsi, continuer à mieux sensibiliser les prescripteurs et les patients est essentiel pour atteindre nos objectifs de santé publique », souligne la directrice générale de Santé publique France, le Dr Caroline Semaille.

Démence sénile : reconnaître les signes avant qu’il ne soit trop tard

0

Le vieillissement naturel s’accompagne généralement de signes tels que de légers oublis, une fatigue accrue ou une baisse d’activité physique. Cependant, lorsque ces symptômes deviennent importants, ils peuvent indiquer une pathologie plus grave, comme la démence sénile.

Les symptômes de la démence sénile

La démence sénile, qui touche environ 10 millions de personnes chaque année dans le monde selon l’Organisation Mondiale de la Santé, affecte la vie quotidienne. Elle se manifeste par des troubles cognitifs touchant la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage ou l’orientation. Par exemple, il peut devenir difficile de se repérer dans le temps ou dans l’espace, de se souvenir d’informations récentes ou de se perdre dans des lieux familiers. Des changements de comportement et des difficultés de communication sont également courants.

Il est important de préciser que si la démence sénile est souvent associée à la maladie d’Alzheimer, elle peut aussi résulter d’autres causes, comme un accident vasculaire cérébral ou la maladie à corps de Lewy.

Les premiers signes de cette démence sont parfois difficiles à repérer. Plusieurs années avant le diagnostic, on peut déjà observer certains indices dans le comportement d’une personne âgée : des problèmes de mémoire (notamment pour se souvenir d’informations apprises il y a plus d’une semaine), des difficultés à résoudre des problèmes complexes ou à naviguer dans des environnements connus, comme son quartier.

Les autres signes à surveiller

Au-delà des troubles cognitifs, la personne peut présenter des symptômes physiques. Selon une étude de l’Université de Cambridge, les chutes et les pertes d’équilibre sont fréquentes. Une perte de poids inexpliquée, des troubles de l’audition ou de la vision, ainsi que des problèmes de sommeil (comme des nuits hachées ou une somnolence excessive en journée) peuvent également apparaître. Des études chinoises récentes soulignent aussi ces signes.

Certains symptômes moins spécifiques doivent également alerter : changements d’humeur soudains (irritabilité, apathie, crises de colère ou anxiété), difficultés à s’exprimer (la personne ne trouve plus ses mots, répète souvent ses phrases) ou encore pertes sensorielles (du goût ou de l’odorat). Ces signes doivent inciter à consulter rapidement un médecin.

Obésité : une hausse inquiétante des cancers à tout âge

0

Une hausse alarmante des cancers liée à l’obésité, quel que soit l’âge

Les problèmes de santé liés à l’obésité sont nombreux. En plus du diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires, cette condition augmente également le risque de certains cancers. Selon une étude publiée à l’été 2024, l’obésité serait associée à un risque accru d’une dizaine de types de cancers.

Récemment, des chercheurs ont également découvert que le fait d’être obèse au moment du diagnostic d’un cancer du sein augmente considérablement le risque de récidive. Le risque de décès lié à cette maladie serait alors de 83 % plus élevé.

Une augmentation globale des cancers chez les adultes

Une étude récente, publiée le 21 octobre dans la revue Annals of Internal Medicine, met en garde contre la croissance mondiale des cancers liés à l’obésité, touchant toutes les tranches d’âge et toutes les régions du monde. Les chercheurs ont analysé des données sur l’incidence du cancer entre 2003 et 2017 dans 42 pays répartis sur tous les continents.

Les cancers en forte hausse chez les jeunes et les seniors

Les chercheurs ont étudié 13 types de cancers, notamment la leucémie, les cancers du côlon, du sein, de la thyroïde, de la prostate, de l’endomètre, du rein, de l’estomac, du foie, de l’œsophage, de la cavité buccale, du pancréas et de la vésicule biliaire. Ces cancers ont été analysés selon deux groupes d’âge : les 20-49 ans et les 50 ans et plus.

Ils ont constaté que, contrairement à certaines idées reçues, plusieurs cancers liés à l’obésité augmentent aussi chez les jeunes, dans près de 75 % des pays étudiés. Parmi eux figurent la leucémie, les cancers de la thyroïde, du sein, de l’endomètre et du rein.

Les causes de l’augmentation : l’inflammation et les hormones

Comment expliquer cette relation ? L’accumulation de tissu adipeux peut provoquer une inflammation généralisée dans le corps. Elle peut aussi modifier les niveaux d’hormones et perturber le métabolisme cellulaire, créant ainsi un environnement favorable à la formation de tumeurs.

Les cancers de l’utérus et du rein sont particulièrement liés à l’obésité. Le tissu adipeux ne sert pas seulement à stocker de l’énergie, il agit aussi comme un centre de production hormonale. Quand cette production est déséquilibrée, elle peut favoriser la prolifération cellulaire excessive et empêcher l’élimination des cellules mortes, augmentant ainsi le risque de cancer.

Des tendances différentes selon les types de cancers et les groupes d’âge

Les chercheurs ont aussi observé une baisse des cas de cancers du foie, de la bouche, de l’œsophage et de l’estomac chez les jeunes. Cela pourrait s’expliquer par de meilleures campagnes de prévention contre le tabac, l’alcool et l’hépatite virale.

Cependant, le cancer de l’intestin semble en augmentation plus forte chez les jeunes. Alors que les dépistages ciblent principalement les personnes âgées, les jeunes seraient davantage exposés à de nouveaux cancérogènes présents dans leur alimentation et leur environnement.

Ces résultats soulignent l’importance de poursuivre les recherches pour mieux comprendre les causes spécifiques des différents types de cancers selon l’âge.

Situation en France : l’obésité toujours en croissance

En France, la proportion d’adultes en surpoids est restée stable autour de 30 % entre 1997 et 2020. Cependant, le nombre de personnes obèses a fortement augmenté, passant de 8,5 % à 17 % en 23 ans, selon l’Assurance maladie.

Cette hausse est particulièrement marquée chez les jeunes : chez les 18-24 ans, le taux d’obésité a été multiplié par plus de quatre depuis 1997, et chez les 25-34 ans, il a presque triplé.

Popular Posts

My Favorites

E-SANTE – Premier médicament connecté

Cela se passe aux Etats-Unis : les autorités sanitaires ont autorisé, pour la première fois, la mise sur le marché d’un médicament avec une puce...