Un renforcement de la régulation de la médecine esthétique
Le Sénat a adopté ce dimanche, avec le soutien du gouvernement, une nouvelle mesure visant à mieux encadrer la pratique de la médecine esthétique. Cette décision intervient dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
La médecine esthétique, qui se distingue de la chirurgie esthétique, comprend diverses interventions telles que les injections de Botox ou la pose d’implants capillaires. Ces pratiques ont connu une forte croissance ces dernières années, ce qui a conduit à une réflexion sur leur encadrement.
Une évolution par rapport à l’Assemblée nationale
Lors des débats à l’Assemblée nationale, un amendement avait été adopté pour soumettre la pratique de la médecine esthétique à une autorisation délivrée par l’Agence régionale de santé (ARS), valable pour cinq ans renouvelables. Cependant, les sénateurs ont préféré une autre approche, en proposant que cette autorisation soit délivrée par l’ordre professionnel compétent.
Un premier pas vers une régulation renforcée
La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a qualifié cette mesure de « première pierre », soulignant qu’il faudra continuer à travailler pour améliorer la qualité, la sécurité, la formation et la régulation de cette discipline. La nouvelle disposition prévoit également qu’un décret précisera les conditions nécessaires pour exercer, notamment en termes de qualification, de formation et d’expérience professionnelle.
Pour éviter que de jeunes médecins se lancent directement dans la médecine esthétique, une période d’exercice en médecine curative pourrait être requise. L’objectif est de lutter contre la fuite de médecins vers cette activité très rémunératrice, comme l’a souligné la sénatrice PS Annie Le Houérou.
Une estimation difficile mais un enjeu important
Selon un rapport du Sénat, près de 10 000 médecins pratiquerait la médecine esthétique en France, mais il reste difficile d’affiner ce chiffre. La mesure vise à mieux encadrer cette pratique en pleine expansion, tout en garantissant la sécurité des patients.








